"Filmeur·se·s / Filmé·e·s" est un workshop original basé sur l'interchangeabilité et la complémentarité des rôles de filmeur·se et de filmé·e. Une expérience à 360° incontournable pour des acteurs professionnels désireux d'élargir leurs ressources créatives. Tout au long de son chemin professionnel, un·e comédien·ne vit et travaille avec son corps. Définir sa personnalité artistique consiste ainsi à le façonner et, par conséquent, à en éprouver les limites. De la scène au plateau de cinéma, la perception du temps et de l'espace est radicalement différente : le tournage morcelle là où la représentation théâtrale unifie – expérience paradoxale qui laisse nombre de comédiens désarmés. Un acteur doit pouvoir comprendre le sens du découpage filmique qui lui est imposé s'il veut, dans le court laps de temps du tournage d'un plan, exercer sa liberté.
Module de 6 jours : dialogue progressif avec la caméra.
Dans un premier temps, donner aux comédien·ne·s les bases qui leur permettront de comprendre intellectuellement et d'éprouver physiquement le plan, la focale, la profondeur de champ, le mouvement, la sortie et l'entrée de champ, le plan séquence.
Le workshop s'ouvre par une journée d'initiation au maniement de la caméra, du micro et de la perche combinée avec une mise à niveau de la grammaire cinématographique. Cette journée de bases techniques, indispensables pour autonomiser les participant·e·s, sera ponctuée par le visionnage d'extraits de films.
Les quatre jours suivants sont consacrés une mise en pratique des acquis. Chaque comédien·ne est invité·e à proposer un exercice pour expérimenter et ressentir ce qui se joue dans une valeur de plan, un mouvement de caméra, etc. Contrainte : absence de dialogue pour pouvoir se concentrer sur les présences muettes, les corps et leur mise en jeu. Le son est néanmoins pris à la perche.
Chaque comédien·ne, tour à tour filmeur·se et filmé·e, détermine la situation, le décor, l'émotion du plan, le cadre, son mouvement, sa valeur et sa focale. Les journées s'achèvent par le visionnage critique et collectif des rushes.
MODALITÉS
Du 12 au 17 octobre 2020 de 9h30 à 18h30 à Toulon
Public concerné : adhérents de La Réplique - tarif : 40 € / jour soit 240 €
Informations & inscriptions auprès de Carole : programmation@lareplique.org / 04 26 78 12 80
Port des Créateurs
Place des Savonnières
83000 Toulon
Mario Fanfani réalise plusieurs courts métrages dont la trilogie Un dimanche matin à Marseille, campagne nationale de lutte contre le sida, avec la participation de Charles Berling, Jean-Pierre Bacri et Christiane Cohendy. Une saison Sibelius avec Rüdiger Vogler, Jérôme Robart et Dominique Reymond co-produit par Les Films Pelléas et ARTE TV, est son premier long métrage. Les Nuits d'été avec Guillaume de Tonquédec, Jeanne Balibar et Nicolas Bouchaud, son deuxième long métrage, sort en salles en 2015 et remporte le Queer Leone à la Mostra de Venise. Parallèlement, il se consacre à l'enseignement et réalise, après deux ans d'atelier, Les Courageux, moyen métrage co-écrit avec les élèves de la Classe de la Comédie de Reims, direction de Ludovic Lagarde. Il est aussi intervenant à la Femis et correcteur du concours d'entrée depuis plusieurs années. Toxics, son prochain long métrage, est en cours de production.
Assistant opérateur pendant 10 ans, Camille de Chenay commence à réaliser ses propres films à partir de 2013. S'enchaînent plusieurs courts métrages dont deux fictions, Mort au rêve et Cortège, suivis de Ici et maintenant, un court documentaire autour d'un texte de John Berger, puis l'adaptation libre de La voix humaine de Jean Cocteau. En 2018, elle tourne Un musée dort, son premier long métrage auto-produit puis Hâte-toi, court métrage tourné à la pointe la plus à l'ouest de la Bretagne. Les deux films sont sélectionnés au FID Marseille 2020. Parallèlement, Camille de Chenay travaille comme directrice de la photographie sur plusieurs court métrages.